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Ciné-club : Histoire(s) de 68

Ciné-club de la Maison Heinrich Heine - chaque vendredi à 20h (sauf mention contraire)

Cycle avril - juin 2018
Histoire(s) de 68

1968 : une date qui cristallise les fantasmes. Révolte étudiante, rejet de l’ordre établi et des conventions, libération sexuelle… une année riche en révolutions, dont les échos résonnent encore cinquante ans après. 68 et son héritage ont marqué la conscience collective en Europe et dans le monde, à la manière d’un mythe dont le souvenir a été sans cesse ravivé par le cinéma. Le cycle "Histoire(s) de 68" retrace ce mythe à travers une sélection de treize films allemands et français, des années 70 à aujourd’hui. Ces films narrent des histoires personnelles, ces destins qui se croisent pour former l’Histoire avec un grand « h ». Ils montrent aussi comment 1968 a laissé son empreinte dans l’histoire et l’imaginaire en Allemagne comme en France, mais pas de la même manière. Outre-Rhin, 68 commence en 67 avec des manifestations étudiantes contre la guerre du Vietnam et la visite du shah d’Iran. Pour les Allemands, 68 évoque le conflit des générations, la libération de la parole autour du passé nazi, mais aussi le début des « années de plomb », celles du terrorisme d’extrême gauche de la Fraction armée rouge (RAF). Les films Wer wenn nicht wir, Die bleierne Zeit, Deutschland im Herbst, Die innere Sicherheit et Die Stille nach dem Schuss reflètent ces multiples facettes du mythe allemand de 68.

En France, le mouvement étudiant et la remise en question des conventions morales tiennent la place la plus importante dans l’imaginaire soixante-huitard : c’est « Mai 68 » et les manifestations de la place de la Sorbonne qui ont marqué les esprits, révolutionnant les rapports entre professeurs et élèves, jeunes et vieux, hommes et femmes. Les cinéastes français mettent en scène les événements de 68 mais aussi leurs conséquences à l’échelle de la société dans Milou en Mai, Potiche, Pays de Cocagne et Après Mai. Le film Nés en 68 pose aussi la question de la transmission des idéaux de 68 à la génération actuelle.

Les événements de 68 s’inscrivent aussi dans un contexte plus largement international. Le documentaire Le fond de l’air est rouge invite au recul par rapport à ces mythes nationaux sur 68 : il synthétise les origines et les conséquences à l’échelle mondiale de ce mouvement contestataire, qui a pris racine dans un mal-être contemporain touchant non seulement les sociétés allemandes et françaises, mais l’humanité toute entière.

Découvrez ici tous les films programmés lors du cycle :

▪ vendredi 6 avril, 20h
Wer wenn nicht wir (Qui, à part nous) d’Andres Veiel (Allemagne, 2010/11, 124mn., vostfr)*

▪ vendredi 13 avril, 20h
Milou en mai de Louis Malle (France, 1990, 108 mn., vo)*

▪ vendredi 20 avril, 20h
Nés en 68 d’Olivier Ducastel (France, 2008, 173 mn., vo)*

▪ vendredi 27 avril, 20h
Pays de cocagne de Pierre Étaix (France, 1970, 75 mn., vo)*

▪ vendredi 4 mai, 20h
Après Mai d’Olivier Assayas (France, 2012, 122mn., vo)*

▪ vendredi 11 mai, 20h
Die bleierne Zeit (Les Années de plomb) de Margarethe von Trotta (Allemagne, 1981, 107 mn., vostfr)*

▪ vendredi 18 mai, 20h
Potiche de François Ozon (France, 2010, 103 mn., vo)*

▪ vendredi 25 mai, 20h
Paris,1969 d’Alexander Graeff (France, 2016, 29 mn., vostfr) - projection suivie d’une discussion avec le réalisateur, dans le cadre de la Fête de la Cité

▪ vendredi 1er juin, 19h30
Le fond de l’air est rouge. Scènes de la Troisième Guerre mondiale (1967-1977) - 1ère partie : les mains fragiles de Chris Marker (France, 1977, 90 mn., vo)* - projection précédée d’une introduction par Vincent Jacques, directeur de programme au CIPh

▪ vendredi 8 juin, 20h
Le fond de l’air est rouge. Scènes de la Troisième Guerre mondiale (1967-1977) - 2e partie : les mains coupées de Chris Marker (France, 1977, 90 mn., vo)*

▪ vendredi 15 juin, 20h
Deutschland im Herbst d’Alexander Kluge, Volker Schlöndorff, Rainer Werner Fassbinder, Alf Brustellin, Edgar Reitz et al. ; (Allemagne, 1978, 119 mn., vostfr)*

▪ vendredi 22 juin, 20h
Die innere Sicherheit (Contrôle d’identité) de Christian Petzold (Allemagne, 2000, 119 mn., vostfr)*

▪ vendredi 29 juin, 20h
Die stille nach dem Schuss (Les Trois vies de Rita Vogt) de Volker Schlöndorff (Allemagne, 2000, 102 mn., vostfr)

* participation aux frais : 5 € (plein tarif) - 2,50 € (étudiants)