La reparution récente de L’Auto des Juifs (le Temps des Cerises, 2016 ; traduction et préface d’Alain Lance) est l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’un des écrivains majeurs de la RDA. Dans ce récit largement autobiographique, évoquant, sur deux décennies, de 1929 à 1949, quatorze journées qui furent aussi des dates marquantes de l’histoire contemporaine, Franz Fühmann relate son long aveuglement face au régime nazi. Alain Lance est poète et traducteur. Philippe Préaux est germaniste, familier des « interférences culturelles » en Europe de l’Est, traducteur d’écrivains roumains de langue allemande et du livre de Franz Fühmann Vingt-deux jours ou la moitié de la vie (Flammarion, 1988).