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Hin und weg (Tour de force)
vendredi 24 novembre 2017
de 20h00 à 21h30

drame de Christian Zübert, Allemagne 2014, 95 mn., vostfr
avec Florian David Fitz, Julia Koschitz et Jürgen Vogel

Pourquoi la Belgique ? Que peut-il bien y avoir là-bas, à part des frites et des pralines ? Cette année, ce sont Hannes et sa femme Kiki qui choisissent la destination du tour à vélo qu’ils font chaque année avec leurs amis. Et le groupe est ravi de partir à l’aventure, le principal étant de passer du temps ensemble. Ce n’est qu’en chemin que les amis de Hannes apprennent qu’il est atteint d’une maladie incurable. Les membres du groupe se montrent d’abord choqués et démunis, puis l’excursion prend un tour effréné et extraordinaire. Car à travers la maladie de Hannes, ses amis vont se rappeler combien la vie est précieuse, et célébrer celle-ci comme jamais...

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Cycle : En mouvement

Si la Terre tourne, que le temps passe, que les hommes changent, le monde témoigne d’un perpétuel mouvement. Du déplacement physique au changement de perceptions, de perspectives, l’homme est un être mobile, flexible, capable de se mouvoir à la fois concrètement et mentalement. Mentalement, car le simple geste de la lecture, de la découverte d’un film, d’une rencontre, peut permettre un voyage à travers le temps, les âges ou les contrées… et ainsi, une ouverture d’esprit, sur l’inconnu comme sur le monde.

La notion de mouvement paraît aujourd’hui plus banale, facile et évidente que la sédentarité et la stabilité. Les frontières ouvertes se franchissent sans réfléchir, les séjours à l’étranger se multiplient avant même que l’on ait atteint sa majorité. La mobilité fait partie de la vie et des mœurs, devenant quasiment une composante culturelle synonyme de liberté, caractéristique de la génération actuelle. Celle d’après-guerre, pourtant, ne connaissait ni année sabbatique, ni frontières ouvertes. L’Europe qu’elle a connue n’était que frontières fermées, passeports, visas et changements de devise. Les films Westwind et Karbid und Sauerampfer témoignent de ce contraste, l’un ayant pour décor l’Allemagne encore divisée de 1988, et l’autre une zone occupée par les Soviétiques après la Seconde Guerre mondiale. De son côté, le projet de 33 courts-métrages Grenzüberschreitungen passe au crible la notion de « franchissement de frontières », révélant lui aussi des réalités bien loin de la liberté d’aujourd’hui.

À plus petite échelle, l’homme est en quête de mouvement, souvent à la recherche de nouvelles aventures et d’expériences loin du quotidien (Nadja et Lisa à Paris, Der Mann, der über Autos sprang) ou d’instants de convivialité, à partager ensemble, avec des proches (Hin und WegLes Poupées russes).

Mais ce mouvement choisi, qui permet voyage et découverte est contrebalancé par des mouvements parfois contraints ou douloureux : l’émigration dans l’espoir d’un avenir meilleur ou la fuite devant son passé (Sin nombre), la course effrénée pour sauver sa peau (Lola rennt) ou encore la marche sur les traces de sa famille (The Cut) ou de ses racines et son identité (Exils, Sound of Heimat).


sans réservation

participation aux frais - 5 € (plein tarif) / 2,50 € (tarif étudiant)