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ciné-club, débat
Nadja à Paris / Lisa à Paris
vendredi 13 octobre 2017
de 20h00 à 21h30

Nadja à Paris d’Eric Rohmer, France 1964, 13 mn., avec Nadja Tesich
Lisa à Paris de Stanislas Trinssoutrop, France 2017, 20 mn., avec Lisa Kuch

projection des courts-métrages en vo suivie d’un débat

Une étudiante de la Cité Universitaire dans les lieux de Paris qu’elle a coutume de fréquenter, commentés par elle-même. Une vision objective de la capitale, doublée d’une vision subjective et étrangère. En 1964, Nadja, américaine, résidait à la Maison de l’Allemagne de la Cité universitaire et étudiait à la Sorbonne.
Lisa à Paris reprend le synopsis du film Nadja à Paris de 1964 : en 2017, Lisa est allemande, réside à la Fondation de l’Allemagne de la Cité universitaire et étudie à Sciences Po Paris. Elle fait partie d’une troupe de théâtre, jongle, pratique la danse, le vélo... Les deux films permettront de comparer l’environnement des deux étudiantes étrangères et leur perception de Paris et des Parisiens avec plus de 50 ans d’écart.

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Cycle : En mouvement

Si la Terre tourne, que le temps passe, que les hommes changent, le monde témoigne d’un perpétuel mouvement. Du déplacement physique au changement de perceptions, de perspectives, l’homme est un être mobile, flexible, capable de se mouvoir à la fois concrètement et mentalement. Mentalement, car le simple geste de la lecture, de la découverte d’un film, d’une rencontre, peut permettre un voyage à travers le temps, les âges ou les contrées… et ainsi, une ouverture d’esprit, sur l’inconnu comme sur le monde.

La notion de mouvement paraît aujourd’hui plus banale, facile et évidente que la sédentarité et la stabilité. Les frontières ouvertes se franchissent sans réfléchir, les séjours à l’étranger se multiplient avant même que l’on ait atteint sa majorité. La mobilité fait partie de la vie et des mœurs, devenant quasiment une composante culturelle synonyme de liberté, caractéristique de la génération actuelle. Celle d’après-guerre, pourtant, ne connaissait ni année sabbatique, ni frontières ouvertes. L’Europe qu’elle a connue n’était que frontières fermées, passeports, visas et changements de devise. Les films Westwind et Karbid und Sauerampfer témoignent de ce contraste, l’un ayant pour décor l’Allemagne encore divisée de 1988, et l’autre une zone occupée par les Soviétiques après la Seconde Guerre mondiale. De son côté, le projet de 33 courts-métrages Grenzüberschreitungen passe au crible la notion de « franchissement de frontières », révélant lui aussi des réalités bien loin de la liberté d’aujourd’hui.

À plus petite échelle, l’homme est en quête de mouvement, souvent à la recherche de nouvelles aventures et d’expériences loin du quotidien (Nadja et Lisa à Paris, Der Mann, der über Autos sprang) ou d’instants de convivialité, à partager ensemble, avec des proches (Hin und WegLes Poupées russes).

Mais ce mouvement choisi, qui permet voyage et découverte est contrebalancé par des mouvements parfois contraints ou douloureux : l’émigration dans l’espoir d’un avenir meilleur ou la fuite devant son passé (Sin nombre), la course effrénée pour sauver sa peau (Lola rennt) ou encore la marche sur les traces de sa famille (The Cut) ou de ses racines et son identité (Exils, Sound of Heimat).


sans réservation

entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles